segunda-feira, 6 de julho de 2009

Gilberto Gil, o Feiticeiro

Fim da noite/Fin de la nuit

La nuit s’estompait et la brume recouvrait tant le quartier d’Alfama que l’esprit de Scott Johnsonn.
Mais déjà les premières lueurs du jour cueillaient son cerveau toujours alerte. Il avait cessé de pleuvoir.
Ah la pluie, la pluie, un miracle. Devant les derniers clients Scott commença une histoire.
J’ai vu un miracle, un vrai miracle. Ecoutez cette histoire c’est une histoire vraie. J’ai des témoins qui pourraiient la confirmer.
C’etait un Carnaval. Pas n’importe lequel des Carnavals. Le plus mystique, le plus endiablé, celui de Salvador de Bahia.
Le temps était moite, l’ambiance electrique. La fête battait son plein. Les chars passaient, rythmant la foule et déclinait la joie de vivre.
Surgit tout d’un coup le seul char ouvert à tous sans cordes pour en limiter l’accès. Avec Jorge Benjor le grand et Lulu Santos le populaire, un troisième musi-magicien menait le bal.
C’était Gilberto Gil, le ministre de la Culture, le musicien immortel qui mieux que personne savait parler la langue universelle, celle du coeur et de la passion.
Après les chars populaires qui avaient défilé, celui du ministre était pour moi comme un oasis dans la tempête. Comme hypnotisé je quittais le bord de la route pour le suivre. Bien m’en pris!
Après les taj mahal et autres que nada que le trio entonnait pour célébrer les compositions de Jorge Benjor, ce dernier initia “Chove chuva, chove sem parar”, un hymne à la pluie.
Et lá croyez-moi ou non, un miracle s’est produit. La pluie, qui n’avait pas donné signe de vie depuis plusieurs jours à Salvador, s’est mise à tomber à grosse goutte, tout d’un coup, au son de la chanson.
La foule autour du char était en délire. Je me pinçais plusieurs fois pour m’assurer que je me rèvais pas. Non, c’etait le monde réel, le Carnaval en folie, la danse, la transe, la chanson de la pluie, le ministre et la pluie magique. Une pluie indiscutable, simple, profonde, evidente, pleine et vive.
Et croyez-moi ou non, sitôt que les musi-magiciens passèrent à la chanson suivante, la pluie cessa comme elle était venue, soudainement, pleinement. Et pendant plusieurs jours le temps resta sec.
Le premier rayon de soleil toucha la plus haute des maisons sur la place devant le bar.

Scott Johnsonn avec 2 n montrait des signes de fatigue. Sous le regard toujours aussi fasciné des derniers clients du bar, qu’il avait captivé avec son discours au point que plus aucun ne cherchait à s’accrocher à une dernière cigarette ni à un dernièr verre, le barman pu enfin vider les tables, tandis que l’écrivain venu de nulle part s’assit sur les marches devant la salle, le regard brusquement lointain, aténué, mais heureux. Il dormait.
P. S. : Essa história é verdadeira.

(Theo Bondolfi)
(…)
Ele leu, e de outra maneira passaria desapercebido, que um ministro de um país amigo fora impedido de entrar nos Estados Unidos com um visto normal e que deveria esperar por um especial. Foi ver direito, o país era o de nascimento do seu pai, o ministro em questão tinha a tez tal qual a da sua avó. Descobriu que o ministro era também artista e que protagonizou o episódio relatado pelo Theo Bondolfi e pensou:
Acho que o governo americano não gosta de feiticeiros!

(A organização, segundo palavras do Scott Johnsonn)

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